« L’Expérience EMDR »
Mon Expérience EMDR, des deux côtés du miroir
Je pratique l’EMDR depuis 2008, en qualité de psychologue. Et depuis 2007 je consulte moi-même en séances EMDR. Au début, très régulièrement, une fois par semaine puis les situations s’arrangeant, j’ai fini ma thérapie. Je reviens faire des séances par périodes quand le besoin s’en fait ressentir, quand je dois régler certains problémes. Car on ne finit jamais de travailler sur soi.
C’est tout au long de sa vie que l’on évolue, que l’on prend conscience de certaines chose et qu’on en règle d’autres. Il y a toujours des souffrances, des douleurs qui nous rappellent à nous-même pour un travail à terminer. Et l’EMDR est toujours là pour dépasser ces moments difficiles et les transformer en victoires. En revanche, le gros du travail est sérieusement terminé. Être en paix avec mon père et ma mère comme jamais je ne l’avais été. Ça c’est terminé et c’est à vie.
Pourquoi l’EMDR ne fonctionne pas chez certains
Je voudrais aborder un point important quant aux gens qui parlent de l’EMDR en disant que ça ne marche pas. Que ce soit des professionnels ou des patients. Je voudrais expliquer une chose très importante. Déjà pour commencer tout travail thérapeutique demande que à la personne qui l’entreprend d’être déterminé à voir une évolution. Par ailleurs, l’EMDR fonctionne quand on va au bout du problème traité. En EMDR, on mesure toutes les problématiques entre 0 et 10. Si on s’arrête en cours de route, on ne peut pas dire que l’EMDR ne fonctionne pas, on peut dire : »je n’ai pas fait l’expérience jusqu’au bout puisque je ne suis pas descendu à 0″. Je ne peux en l’occurence parler d’EMDR. L’EMDR s’expérimente jusqu’au bout. On va au bout de « l’Expérience EMDR » et c’est quand on tombe à 0 qu’on est arrivé au bout.
Comment cela se passe. C’est simple, lorsque l’on fait des stimulations bilatérales alternées en pensant à ce qui nous fait souffrir, nous délocalisons la pensée des noyaux centraux, cerveau reptilien, ou de l’hippocampe, cerveau mammifère, vers le néo cortex. Pour cela il faut souvent plusieurs séances. De manière plus rare, des fois une séance suffit. Et le résultat de cette manoeuvre permet de ne plus être touché par les faits relatés.
« L’Expérience EMDR », qu’est-ce que c’est?
Combien de patients ai-je eu qui ont arrêté après une ou deux séances, déçus ou pas réellement motivés. Que peuvent-ils dire de l’EMDR puisqu’à leurs yeux, ils ont fait une ou quelques séances et qu’ils pensent que ça n’a rien donné? En réalité, ils n’ont pas fait « l’Expérience EMDR », comme j’aime l’appeler. Ils n’ont pas expérimenter l’EMDR. Lorsque l’on fait « l’Expérience EMDR », qu’on l’a vécu, ressenti dans son corps, dans son esprit et surtout dans son cerveau, cela fait une nette différence. Sur l’échelle de 0 à 10, on tombe à 0. Et 0 signifie que la manoeuvre est terminée.
L’EMDR, comme d’un ordinateur vers un disque externe
L’EMDR est une « manoeuvre » qui prend un certain temps. Elle a un début et une fin. Seule la personne faisant l’Expérience peut nous dire si c’est terminé, car si c’est la cas, ça ne la touche plus. Tant que l’on est touché par l’évènement, cela veut dire que dans le cerveau, nous n’avons pas déplacé toutes les informations du point A au point B.
C’est comme sur un ordinateur. En EMDR c’est comme si on téléchargeait une photo sur un disque dur externe. Cela prend quelques minutes. Et une information légère en EMDR peut prendre aussi quelques minutes pour la déplacer et régler le problème. A l’inverse, si vous devez déplacer tout le contenu de votre bibliothèque de photos ou de musique sur un disque dur, cela prendra beaucoup plus de temps. Et certaines personnes arrivent avec des contenus très lourd et très chargés en espérant faire cela en une séance.
A la différence de ma bibliothèque de musique où j’ai une petite idée de la quantité à déplacer, lorsque l’on fait de l’EMDR et qu’on déplace nos pensées, on n’a pas vraiment d’idées sur ce qu’il y a vraiment à déplacer. C’est un saut dans l’inconnu. Pourquoi? C’est parce que c’est inconscient. C’est la partie cachée de l’iceberg. On est incapable aujourd’hui de savoir ce qui est à travailler en réalité.
Avec l’EMDR, la pensée est délocalisée, déplacée d’une partie du cerveau vers une autre
On a un problème à régler mais que se passe-t-il dans notre cerveau? On va traiter des émotions et des sensations. En retraitant des pensées associées à des émotions, on va les déplacer vers le néo cortex qui n’est pas lié à l’affect. Les pensées teintées d’émotions et de sensations seront transformées de ce fait, en pensées logiques. Pour cela il faut terminer le téléchargement.
La pensée sur laquelle on travaillait est délogée, délocalisée de l’Amygdale et/ou du Système Limbique vers le Néo cortex. Ainsi, on n’est plus affecté puisque la pensée ne se trouve plus dans le centre du cerveau, (cerveau reptilien, les noyaux centraux dont l’amygdale) ni dans le système limbique (cerveau mammifère). Nos émotions et nos sensations ne sont plus activés car ce n’est plus dans ces régions là que la pensée en question se trouve.
Au dessus de 0, pas d’expérience EMDR
« L’Expérience EMDR », c’est faire l’expérience de l’EMDR jusqu’au bout, terminer le téléchargement. C’est à dire tomber à 0. Si on arrête avant de tomber à 0, et bien on ne fait pas « l’Expérience EMDR ». On peut dire que l’on a fait une séance ou deux ou plus, même pendant 6 mois, si on n’a pas fait tomber au moins un problème traité, à 0, et bien finalement on n’expérimente pas l’EMDR. On n’a pas la chance de dire qu’on a fait « l’Expérience EMDR ».
J’ai parlé à des dizaines de gens qui m’ont dit qu’ils avaient fait de l’EMDR et que ça n’avait pas marché sur eux. Naturellement, je demande à combien est-ce que ce problème traité les perturbent encore. Ils me donnent tous un chiffre autre que 0. Donc je réponds que ce n’est pas terminé. On ne peut pas dire que ça ne marche pas puisque ce n’est pas fini. C’est comme prendre un train pour Bruxelles et s’arrêter à Dijon en partant de Marseille.
On peut dire j’ai avancé, je me suis rapproché du but mais je ne peux pas parler du Marseille/ Bruxelles en Train puisque je ne l’ai pas fait. Je l’ai en parti expérimenté mais je ne peux pas dire j’ai fait le Marseille/ Bruxelles. L’EMDR c’est avant tout un objectif, celui de tomber à 0 sur une problématique et donc terminer son téléchargement.
L’EMDR s’expérimente si…
Il faut le vivre pour le croire. C’est une expérience incroyable. « Ce n’est pas la baguette magique! ». Combien de fois l’ai-je entendu? Et bien si, ça l’a été pour moi et ça l’a été pour beaucoup de mes patients. Tous ceux qui ont eu la détermination d’aller terminer leur travail. L’EMDR s’expérimente réellement si on tombe à 0. Sur une échelle de 0 à 10, on note son problème et les émotions associés entre 0 et 10. Tant que l’on n’est pas à 0, on n’a pas la chance de comprendre et de vivre « l’Expérience EMDR ». Des personnes, après plusieurs séances, ne sont pas tombé à 0 et certifient que ce n’est pas une thérapie baguette magique. Ils n’ont pas eu la chance de voir ce qui se passe en soi quand on passe se passage.
Pourtant quelle aventure! Celle de faire des séances et finir par tomber à 0. Car quand on tombe à 0, tout à changé. C’est terminé. On peut enfin tourner une page difficile de notre vie. Non seulement on ne souffre plus mais en plus, on a acquis une sagesse et une maturité. Nos peurs ont diminuées dans notre vie. On est en paix avec le monde. Les gens qui nous tyrannisaient nous semblent, juste maladroits et pas si mauvais qu’on le pensait. Notre vision du monde change en plus de guérir nos douleurs.
L’étude EMDR sur les vétérans du Vietnam
Lorsque Francine Shapiro a fait son étude sur les vétérans du Vietnam, 80% ont été guéri au bout de 3 séances. Ils ont eu la chance d’expérimenter l’EMDR et de tomber à 0. Résultat, ça leur a littéralement changé leur vie. Les autres qui ont eu les mêmes séances ont du faire des séances supplémentaire, certains environ 5 et d’autres encore plus. Tant que l’on n’est pas à 0 on ne fait malheureusement pas « l’Expérience EMDR ». Il y a des gens qui ont besoin de beaucoup de séances. En revanche, pas de changement de vie, pas de baguette magique tant qu’on n’est pas à 0.
Il y a problème et problème! Trauma et trauma!
Certaines personnes sont soignées très vite en quelques séances. Le cours de leur vie est transformée. En général, sur un traumatisme bien identifié. Un jour précis, un accident, un évènement choquant. Sur ce genre de traumatisme l’EMDR est extrêmement performant, connu et reconnu pour ça. Avec des résultats immédiats et sensationnels. Pour revenir à la métaphore du téléchargement de mon ordinateur vers un disque dur, c’est comme si c’était une photo.
Mais nous avons tous vécus une autre forme de traumatisme qui n’est pas identifiée par la plupart de nos congénères. C’est plus sournois et malheureusement plus normalisé. Ce sont des habitudes prises à la maison par exemple. Parlons de l’interdiction de la fessée en France qui est enfin d’actualité. Nous avons été hué par les Européens sur nos pratiques barbares. Pourquoi avons-nous été hué? Alors que ça nous semblait normal et pas si mauvais. Et bien il semblerait que les autres européens ont conscience de la barbarie et du traumatisme de ce geste. Y a-t-il des pays plus emphatiques et plus conscients que d’autres? Dans tous les cas, on appelle ça la violence ordinaire.
Les violences ordinaires
Il est important de comprendre que quelque chose que l’on croit normal peut nous traumatiser à vie sans même qu’on le sache. Et ce traumatisme est insidieux. Il est donc important de mener une enquête en thérapie pour découvrir combien ce problème est plus profond qu’on ne l’imagine. Et donc, pour revenir à ce que j’expliquais plus haut, il ne s’est pas produit un traumatisme un jour, comme un accident mais bien tout au long de l’enfance. Ce sont des avalanches répétées tout au long de notre enfance. Des traumatismes complètement normalisés par le cercle familial, l’environnement scolaire, etc.
Les parents, travail incontournable
Combien de fois ai-je eu des patients souffrants mais ne pouvant pas mettre de mot sur leur souffrance, ni l’origine. Juste un immense mal être. J’ai décidé d’axer mon travail sur les parents. D’en faire ma grande priorité. Je pense que le nid de toutes nos angoisses et de la plupart des traumatismes des occidentaux se trouve dans le giron familial.
Lors de ma thérapie, je me suis rendue compte que tout, absolument tout me ramenait à mes parents. Que ce soit en lien direct ou indirect. Pour mes patients c’est la même chose. Alors plutôt que de travailler sur des évènements durant l’enfance, un par un, isolés les uns des autres et faisant une longue thérapie, j’ai préféré créer une méthode de travail qui remet les parents au coeur de la thérapie.
Le brouillard en début de thérapie
Pour remettre de l’ordre. Et j’ai crée un outil sur la pyramide de Maslow qui permet de sortir du brouillard. Ce qui m’a le plus dérangé lorsque je rencontrais de nouveaux psy en thérapie, c’était d’arriver dans mon brouillard et de repartir toujours en étant dans le même brouillard. Pour cette raison précise j’ai crée cet outil afin que les gens puissent mettre de l’ordre dans leur tête et sortir du brouillard.
Evidemment, la thérapie ne sera pas aussi rapide lorsque l’on cherche en faisant une enquête sur sa vie, son enfance et la relation aux parents en allant remuer le passé que sur un trauma qui s’est passé une fois, un jour.
Confusion
Je pense que l’erreur et la confusion se trouve à ce niveau là. Des gens entendent que l’EMDR fonctionne et règle tout en 3 séances, oui et non. Oui sur un traumatisme bien identifié et isolé et non sur ce que j’appelle l’avalanche de traumatismes de l’enfance, non identifiés. Les résultats seront là mais il faut travailler et y passer du temps. Il faut plus de temps pour nettoyer une multitude de petits traumatismes, de surcroit non identifiés , qu’un seul traumatisme isolé. Une enquête est nécessaire.
L’énergie que l’on met dans sa thérapie
Pour consoler les gens je dirais que la transformation de la personne est à la hauteur du travail fourni. Mais aller voir un psy en travaillant sur ses parents et sur son enfance en général en pensant que cela va prendre deux séances, n’est quasiment pas possible et on risque d’être fortement déçu. Et on ne devrait pas l’être. C’est là que les gens disent que ça ne marche pas sur eux. Il faut juste remettre les choses à leur place et dans leur contexte. Au niveau du cerveau ce n’est pas la même quantité de travail. C’est plus un travail de fond mais tout autant efficace, juste plus long.
Une idée reçue véhicule que l’EMDR ne soigne que les traumas et que ça prend que quelques séances. Mais s’être pris des fessées, des humiliations, des gifles, des rabaissements, de la malveillance, sont des petits traumatismes en escalade qu’il faut aussi traiter. Et ces gestes ne sont pas décelés comme de la violence puisqu’ils sont socialement acceptés. Ce sont bel et bien des traumatismes de violences ordinaires et ça se soigne en EMDR mais c’est plus long. Catherine Gueguen explique très bien les dommages des violences éducatives sur le cerveau de l’enfant. Cela dit ça l’EMDR reste ici aussi, plus rapide qu’une autre thérapie. Car même si on traite de l’enfance, on va la nettoyer en profondeur et pouvoir être complètement en paix avec. Voir digérer tous les mauvais souvenirs et toutes les mauvaises choses que l’on a vécu.
Le mauvais ciblage en EMDR
La thérapie peut s’avérer longue car le travail est peut-être chargé et dense. Il se peut que le ciblage ne soit pas pertinent. En travaillant sur des phobies, j’ai eu certains patients qui étaient soignés en trois séances tandis que d’autres n’aboutissaient à rien après plusieurs séances. Il a fallu que je change mon ciblage et que je le tourne sur les parents pour avoir des résultats surprenants.
Car surprise, la phobie était liée au père ou à la mère. Pourtant la phobie était en lien avec un lieu, ou un objet. Comment faire le lien sur les parents? Dans ces cas là, la phobie est le résultat, non pas d’un accident, un jour, mais bien de toute une enfance traumatisée. Au vu de mon expérience, j’ai préféré me tourner vers le ciblage des parents. Un travail qui ratisse large. Et qui est à la source de tous les problèmes. Nos chers parents.
La détermination
J’ai eu exceptionnellement quelques patients qui ont travaillé sur un de leur parent durant une année entière, à raison d’une fois par semaine. Des mois pour voir baisser la souffrance de 10 à 8, puis 8 à 5, etc. Je connais l’EMDR, car j’ai fait « l’Expérience EMDR ». Sur mon père, je suis tombée à 0. Sur ma mère, je suis tombée à 0 et sur tous les autres membres de ma famille. Qu’est-ce qui me différencie de ceux qui ne réussissent pas leur EMDR?
L’envie d’être en paix avec sa famille, sa mère, son père et la détermination que l’on y met dedans. Quoi qu’il arrive, je vais tomber à 0. Je suis déterminée à être heureuse dans ma vie et à m’en sortir. Ça prendra le temps que ça prendra mais j’irais à 0. Car j’ai envie de m’en sortir et je suis prête à payer le prix fort pour cela. Qui a vraiment envie de s’en sortir et de mettre le paquet pour être heureux, en paix et libérer de ses vieux démons? C’est ce que j’appelle la détermination à être heureux.
Les bénéfices secondaires d’être une victime
Alors bien sûr il y a un frein majeur à la guérison, c’est la victimisation. Je suis une victime car j’ai vécu l’horreur. On m’a fait du mal, j’ai souffert. Pourquoi est-ce encore à moi d’aller me faire soigner alors que c’est quand même moi la victime? C’est trop injuste! C’est vraiment pas juste. Encore une injustice.
Être responsable de sa souffrance et de son bonheur
Seulement voilà, qui porte la souffrance? C’est moi! Et si je veux me débarrasser de la souffrance il faut bien que JE m’y colle. Il faut bien en parler et se soigner car la souffrance c’est pas mon bourreau qui la porte. C’est moi. Et encore moi qui souffre. Il est primordial de se recentrer sur ce qui est important. Me séparer à tout jamais de cette souffrance qui m’a collé toute ma vie est la plus belle chose que je puisse faire pour moi, pour mes enfants, pour mes amis et pour les autres humains.
Je peux être heureux
Dans un nombre incalculable de cas, la victime n’est absolument pas responsable de ce qui lui est arrivé. En revanche, nous sommes responsables de notre bonheur, de notre présent et de notre futur. Se victimiser, c’est se tirer une balle dans le pied. C’est se faire du mal, refuser d’être heureux, laisser le bourreau continuer son oeuvre de destruction sur ma personne. C’est se censurer.
Une victime attend désespérément une réparation. Sa vie est entre parenthèse. Et cette attente de réparation est souvent inconsciente. La personne n’est pas responsable, elle est la victime. Sauf que le bourreau ne sait pas qu’il est bourreau et qu’il n’est pas prêt pour la plupart du temps à s’excuser puisqu’il n’a rien fait de mal, à ses yeux. Son intention n’était pas de faire du mal mais de se défendre. Il se dit lui aussi être une victime. Au contraire souvent le bourreau prétend avoir tout fait, il pense avoir tout donné.
L’EMDR ne peut pas marcher avec cette logique et sans détermination
Si l’on souhaite faire une séance d’EMDR et que durant la séance on persiste à penser que c’est l’autre qui devrait venir se faire soigner, ça peut-être une raison pour laquelle ça ne marche pas. C’est un frein énorme. Moi-même j’ai été dans des situations où j’étais victime. Grâce à l’EMDR et à ma détermination de sortir de ma souffrance j’ai pu accéder à « l’Expérience EMDR ». Cette expérience renverse les situations. Dans le cerveau, les liens nous permettent de passer du cerveau reptilien à des zones du cerveau tellement plus rationnelles.
Mais pour cela il faut tomber à 0 pour y accéder. Tant qu’on n’est pas à 0 on n’accède pas à « l’Expérience EMDR ». En réalité, les derniers liens dans le cerveau qui relie les zones plus primitives, cerveau reptilien et cerveau mammifère disparaissent pour laisser place à des liens avec les zones du neo cortex. On ne pense plus, on raisonne.
Les thérapies se suivent mais ne se ressemblent pas
Alors bien sûr, il y a des gens qui arrivent avec un problème et qui le règlent en une séance ou deux. Je sais, c’est pas juste pour ceux qui doivent y passer des mois. Et c’était mon cas, j’ai du passer 6 mois sur chacun de mes parents alors que j’ai des patients qui règlent ça en quelques séances, en trouvant la paix profonde avec leurs parents. Nous ne sommes pas égaux. On ne peut pas expliquer scientifiquement pourquoi lui va guérir rapidement alors que l’autre va mettre une année.
Il existe des relations toxiques aux parents plus chargée chez certains que chez d’autres. Et ça se nettoie car l’EMDR marche pour tout le monde. Seuls nos freins, ceux énoncés plus haut, nous empêchent de guérir. C’est nous même les vrais guérisseurs. Comme je le dis toujours:
Une personne déterminée, personne ne pourra se mettre en travers de son chemin.
Mon conseil quand on est une victime
Tous, chacun notre tour avons été victime d’une situation ou d’une personne. Et c’est trop dure de renoncer à son statut de victime, c’est un déni de soi. Les autres ne reconnaissent pas que j’ai souffert, alors je reste là debout, pour exister en quelque sorte. Et puis quelle injustice! Finalement, on est la seule personne témoin de ce qui s’est passé, de ce qui nous est arrivé. On ne veut pas oublier.
Alors pour les personnes qui se sentent profondément victime d’une personne ou d’une situation, pour vous aider, essayer de garder le cap sur votre souffrance. Concentrez-vous sur votre souffrance. Dîtes-vous que c’est votre souffrance dont vous ne voulez plus. Nettoyer votre souffrance, elle existe, elle est vraie, elle est légitime et garder votre objectif et votre détermination à être heureux et de vous en sortir. Personne n’a le droit de vous empêcher d’être heureux. Décidez d’être heureux. Vous êtes une victime, c’est un fait, on vous a fait du mal, mais avancez pour être une personne heureuse.
Et si on transformait notre vie
Ce bourreau ou cette situation ne doit pas gâcher votre vie. Et l’EMDR va vous aider davantage si vous vous concentrez sur votre douleur. Le psychologue saura reconnaître à sa juste valeur la souffrance que votre bourreau vous a causé. Mais ce n’est pas le bourreau qui aura le dernier mot sur votre vie. Et quand on fait l’EMDR, notre bourreau devient un maître, et on dépasse le maître. On finit en paix avec cette personne ou cette situation. Voilà pour mon conseil psy.
Vous pouvez visiter mes blogs https://laurencegoutelle.fr et http://lechemindelalibération.com
Je vous propose également de lire https://www.laurencegoutelle.fr/les-seances-emdr-par-telephone/
Très intéressant. Et effectivement cela doit être un outil ultra puissant quand la personne veut faire le travail. Mais il faut de toutes façons avoir envie de changer. Merci pour cet article.
Tout comme toi, je pense que pour beaucoup de personnes, leur mal-être provient de leur relation avec leurs parents. En effet, peu d’entre eux savait que donner une fessée ou une tape, humilier ou gronder leur enfant ne faisait qu’empirer la situation initiale.
J’avais tenté une fois mais n’avais pas été conquise par l’EMDR. Pourtant je suis convaincue de son efficacité ! Cet article donne vraiment envie de (re)tenter l’expérience EMDR ! Merci 🙂
Bonjour Caroline, merci pour votre message! Oui c’est vraiment un expérience qui peut transformer une personne à vie. Il y a un avant et un après. Moi je travaille de manière holistique. Je prends bcp de paramètres en compte. Merci Laurence G
Merci pour cet article, je connais mal l’EMDR mais j’en ai entendu le plus grand bien ! Merci pour les rappels qui semblent de « base » comme l’engagement et sortir de la posture de victime pour que cette thérapie porte ses fruits !
Merci pour ton commentaire Irène et à très vite!!
Bonjour,
J’ai fait 2 séances d’EMDR en début d’année, où la psy m’indiquait qu’il fallait que je pense à mon problème que je souhaitais résoudre durant les stimulations bilatérales. Quelques mois après j’ai vu une autre psychologue qui me disait exactement le contraire. Pour elle en début de séance EMDR, je dois me concentrer sur l’évènement traumatisant et à partir du moment ou elle comme les stimulations bilatérales, je ne dois plus penser à rien. Donc au final durant les stimulations bilatérales, faut-il penser à quelque chose ou à rien ? Si on n’indique pas la bonne méthode au patient c’est peut être aussi ça qui provoque l’échec de l’EMDR ? Non ?
Je suis complétement perdue, pourriez me dire ce qu’il faut faire pendant les stimulations bilatérales oculaires ?
Bonjour Catherine, je n’ai pas été prévenu de votre message. Pour moi dans un premier temps on fait connaissance avec un être humain. On voit s’écoute et on voit si on a envie de travailler ensemble. Moi j’écoute la personne dès la 1ère séance qui me dit ce sur quoi elle veut travailler, ce qui la dérange. Ensuite si on a envie de travailler ensemble on établit une méthode et un programme de travail. D’une personne à l’autre le travail sera totalement différent. Et chaque psy aura un ressenti différent. Donc il n’y a pas de bonnes ou mauvaises méthodes. Ce qui est important pour moi c’est de trouver quelqu’un avec qui on est en confiance et se laisser guider. Bonne continuation dans votre travail.
bonjour
je fais une dépression depuis 6 ans au debut tres legere et maintenaint c est pire
j ai fais plus de 3 ans de psycotérapie pas d amélioration
maintemant je fais de emdr j ai fais 3 séances espacer de de 1 moi
la 2 eme un mieux et la 3eme je suis trés mal
le probléme est que se monsieurs trés cympat et a 1 h 30 de chez moi et la route me stess
j aimerai trouver quelqu un de plus pres de chez moi dans les environs de Grenoble
cordialementt Odette Bardoux
Bonjour Odette, Je fais des séances par téléphone et cela fonctionne très bien. Vous pouvez me joindre par téléphone par mail laurencegoutelle@gmail.com pour que l’on en parle. N’hésitez pas à m’appeler si vous avez besoin d’en parler… Très cordialement Laurence GOUTELLE